Roland-Garros: comment le tournoi protège les sportifs du cyberharcèlement sur les réseaux sociaux

Les sportifs sont souvent la cible de critiques, insultes et moqueries sur les réseaux sociaux. A l'occasion de Roland Garros, le tournoi de tennis a décidé de mettre à l'abri les athlètes qui participent à la quinzaine parisienne. Pour cela, un partenariat a été mis en place avec Bodyguard.

Spécialisée dans la modération en ligne, cette société française surveille les réseaux sociaux des athlètes engagés à Roland Garros. Le service fonctionne en scannant un QR code avec son portable. Ce procédé permet à Bodyguard de se synchroniser avec les différents comptes d'un utilisateur.

Une première pour un tournoi mondial

C'est à partir de ce moment que le garde du corps numérique se met en œuvre. Sur les réseaux sociaux, chaque commentaire va être analysé à l'aide d'une intelligence artificielle. Le tout instantanément puisqu'il suffit de 100 millisecondes pour que Bodyguard vérifie un message.

"Si le commentaire est jugé haineux, toxique ou frauduleux, il sera supprimé en temps réel", explique Yann Guérin, le directeur du sport chez Bodyguard.

C'est la première fois qu'un événement sportif mondial met en place un tel dispositif. Une nouvelle particulièrement bien accueillie parmi les joueuses et les joueurs. La Française Alizé Cornet salue la décision de Roland Garros.

"Bravo, très bonne initiative! évidemment, ça ne va pas tout régler. On va toujours recevoir en privé des commentaires, des messages haineux. Mais en tout cas, ça ne sera pas diffusé au niveau public", se réjouit la joueuse française.

En supprimant les commentaires, Bodyguard permet d'éviter l'escalade d'injures que des messages non supprimés peuvent engendrer au sein des communautés de "haters". Alizé Cornet espère que ce partenariat montrera la voie aux autres tournois. La collaboration entre Roland Garros et Bodyguard se prolongera pendant une semaine après la fin de la quinzaine.