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"Il a raison": Bruno Le Maire défend Booba contre les influenceurs

Le ministre de l'Economie a déclaré ce lundi matin sur Franceinfo que Booba avait "raison de rappeler les dérives" des influenceurs, accusés par le rappeur d'escroqueries envers leurs abonnés.

Bruno Le Maire, Booba, même combat. Invité de Franceinfo ce lundi matin, le ministre de l'Economie a soutenu le rappeur français dans sa croisade contre les "influvoleurs", ces influenceurs dont Booba dénonce les escroqueries envers leurs abonnés depuis plusieurs mois. "Il a raison Booba, il a raison de rappeler qu'il y a des dérives, qu'elles sont inacceptables, et nous y mettrons fin", a déclaré Bruno Le Maire.

Début janvier, le ministre de l'Economie avait lancé une consultation publique afin de "mieux accompagner et encadrer les influenceurs". "Il faut simplement que les influenceurs, qui sont créatifs, qui répresentent des emplois, de la créativité française, soient soumis aux mêmes règles que celles auxquelles vous vous êtes soumis à la radio à la télévision, dans les médias traditionnels", a-t-il réaffirmé ce lundi.

"Lorsque vous avez des placements de produits d'alcool ou d'autres placements de produits, il faut que les mentions légales apparaissent sur les sites des influenceurs", a ajouté Bruno Le Maire. "Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Nous voulons seulement les soumettre aux mêmes règles que celles qui s'appliquent aux médias traditionnels", a-t-il insisté.

"Le net, ce n'est pas le far-west"

Le ministre de l'Economie souhaite par ailleurs "donner un statut à ces influenceurs pour qu'ils soient mieux protégés" et "renforcer les contrôles pour nous assurer que le net, c'est pas le far-west" Bruno le Maire a insisté sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'un "combat contre les influenceurs", mais contre "quelques influenceurs qui se comportent mal" et "jettent l'opprobre" sur des milliers d'autres.

Des polémiques, parfois suivies d'amendes, éclatent régulièrement sur les pratiques des influenceurs qui ne révèlent pas toujours les relations qui les lient à certaines marques. L'influenceuse Nabilla Benattia-Vergara a par exemple payé 20.000 euros d'amende pour avoir fait en 2018 la promotion de services boursiers sur Snapchat sans mentionner qu'elle était rémunérée pour cela.

Depuis plusieurs mois, Booba, coutumier des attaques plus ou moins sérieuses contre d'autres rappeurs et des propos parfois controversés, a un nouveau combat. Il dénonce sur les réseaux sociaux le business des influenceurs, entre placements de produits et publicités, et les accuse régulièrement "d'arnaquer les honnêtes gens". Il a fait de l'agente d'influenceurs Magali Berdah sa cible privilégiée.

La directrice de Shauna Events dénonce de son côté le cyberharcèlement qu'elle subit sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, depuis que le rappeur l'accuse d'escroqueries sur internet.

Marius Bocquet