#NIS2, l'épée de Damoclès sur la #cybersécurité française ?
Pas une journée sans un post sur NIS2... Pas une journée sans un truc qui vante l'importance d'un produit ou d'un service pour être "conformes NIS2"... Heureusement que le ridicule ne tue pas, sinon LinkedIn deviendrait un immense charnier...
Bref... Y a pas de raison, à mon tour d'en faire un tiens !
L'adoption de la directive NIS2 sème le trouble en France, bastion de la démocratie et de la souveraineté numérique (enfin ça, c'était avant...).
Le texte, destiné à fortifier la sécurité des réseaux et des systèmes d'information dans l'UE, soulève une multitude de questions aussi profondes que les solutions qu’il propose.
Mais quels sont les enjeux réels et pourquoi son application pourrait-elle être perçue autant comme une menace que comme une garantie de sécurité ?
D'abord, NIS2 répond pragmatiquement à l'escalade des cybermenaces, en intégrant des secteurs vitaux comme l'énergie, les transports, la santé et l'administration publique.
Cette directive vise non seulement à établir un seuil de sécurité minimum, mais promeut aussi une coopération renforcée entre les États membres, cruciale à l’ère des cyberattaques sans frontières.
L’uniformisation des mesures pourrait donc améliorer la prévention et la gestion des crises dans un écosystème toujours plus complexe, promettant ainsi une résilience renforcée, vitale pour la sécurité des citoyens européens.
Et ça, c'est bien !
Mais, NIS2 s'accompagne de contraintes significatives.
L'obligation de conformité peut asphyxier les PME.
Alarmant aussi le risque d’une centralisation excessive du pouvoir décisionnaire en matière de cybersécurité.
Sommes-nous prêts à confier notre sécurité numérique à un cercle restreint, loin de la consultation publique et de la transparence ?
NIS2 en France réveille les peurs autour de la perte d’autonomie.
Se plier aux directives d'un seul organe pourrait-il affaiblir notre souveraineté, en dictant des règles qui ne tiennent pas compte des spécificités locales et des innovations ?
Cette dépendance aux décisions centralisées, surtout en crise, est un jeu dangereux. Toujours.
Bref, NIS2 doit être un catalyseur pour la France, non une entrave.
C'est une occasion de prouver que nous pouvons innover en matière de cybersécurité tout en préservant notre liberté.
Mais pour autant, la vigilance est impérative : confier aveuglément notre destin numérique à une élite sans une consultation approfondie de toutes les parties concernées serait une faute stratégique.
Engageons un dialogue franc et ouvert, en impliquant tous les acteurs.
La France doit se montrer audacieuse, démontrant que collaboration et transparence sont non seulement possibles, mais essentielles pour une cybersécurité juste et efficace.
Sur ce...
"Vous la voyez, ce coup-là, l'embrouille? Dans le monde des caves, on appelle ça: un « cas de conscience ». Nous, on dit: un «point d'honneur»."
Les Tontons
#infosec #cybersecurity #cybersécurité
Director, Finance & Operations, Deal Management Capability @ Red Hat
1 ansIl existe un haveipwned pour les numéros de téléphone ?