Intelligence artificielle : Fei-Fei Li, cette Chinoise de Stanford qui défend des algorithmes moins biaisés
LA RELEVE 2024. Née en Chine dans une famille modeste, cette scientifique passée par Google dirige le Stanford Institute for Human-Centered AI.
Par Benoît Georges
Plus discrète que les « pères fondateurs » de l'intelligence artificielle , la chercheuse Fei-Fei Li est pourtant à l'origine de la révolution du deep learning. Dès 2006, cette spécialiste de la vision artificielle a mis au point ImageNet, une base de données pour la reconnaissance d'images qui a initié la révolution des algorithmes d'apprentissage dans la décennie suivante.
Née à Pékin dans une famille modeste, Fei-Fei Li est arrivée aux Etats-Unis à l'âge de 15 ans « en parlant à peine anglais », raconte-t-elle dans son essai, « The Worlds I See» , paru fin novembre. Si elle a fait l'essentiel de sa carrière à l'AI Lab de Stanford, elle connaît aussi les géants d'Internet, pour avoir occupé le poste de directrice scientifique de Google Cloud.
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Depuis 2019, Fei-Fei Li codirige le Stanford Institute for Human-Centered AI , où elle milite pour une intelligence artificielle plus inclusive et moins biaisée. Mais sans croire pour autant que l'IA va détruire l'humanité : « Je pense que d'autres dangers, que je qualifierais de catastrophiques pour la société, sont plus pressants et plus urgents. »
Le plus : une parfait connaissance théorique du domaine.
Le moins : un discours moins audible que celui des mastodontes de la tech.
Benoît Georges