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Pourquoi l’outil de détection de la pédopornographie d’Apple fait polémique

En voulant scanner les photos de ses utilisateurs directement sur leur téléphone ou leur ordinateur, le constructeur californien a suscité les critiques de plusieurs organisations de protection de la vie privée.

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Publié le 26 août 2021 à 11h24, modifié le 26 août 2021 à 12h31

Temps de Lecture 6 min.

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Un nouvel outil installé sur les appareils d’Apple analysera toutes les photographies qui s’apprêtent à être mises en ligne sur iCloud, le service d’hébergement en ligne d’Apple.

Le flot des critiques ne tarit pas depuis qu’Apple a annoncé, au début du mois d’août, la mise en place d’un outil de lutte contre la pédopornographie – et plusieurs autres de protection de l’enfance. Jeudi 19 août, pas moins de 90 organisations, dont les ONG Access Now et American Civil Liberties Union (ACLU), ont signé une lettre ouverte au constructeur américain lui demandant d’abandonner le déploiement de ces logiciels, jugeant qu’ils ouvraient la porte à des atteintes à la vie privée des internautes.

  • Quels sont les changements annoncés par Apple ?

Jeudi 5 août, Apple a annoncé le déploiement, avec iOS 15 et ses prochains systèmes d’exploitation, de deux fonctionnalités de protection de l’enfance pour les utilisateurs de d’iPhone, de Mac et de montres connectées du constructeur. Un nouvel outil installé sur les appareils d’Apple analysera toutes les photos qui s’apprêtent à être mises en ligne sur iCloud (le service d’hébergement en ligne d’Apple) pour s’assurer qu’elles ne correspondent pas à des contenus pédopornographiques.

Et sur iMessage, la messagerie chiffrée d’Apple, un logiciel pourra être activé pour les enfants ayant un compte lié à un abonnement familial. Il analysera localement les photos envoyées et reçues, pour détecter si elles ont un caractère sexuel. Auquel cas, les parents pourront être avertis (au choix du mineur), et un message de prévention s’affichera sur le téléphone de l’enfant.

  • Comment Apple détecte ce genre de contenus ?

Plusieurs institutions policières (comme Interpol ou la police britannique par exemple) ainsi que des organisations de protection de l’enfance maintiennent une base de données des documents pédopornographiques liés à des affaires de violences sexuelles, de trafic d’être humain, etc. Au niveau international, une organisation, l’International Centre for Missing and Exploited Children (ICMEC, branche de l’ONG américaine NCMEC) travaille avec les autorités de plusieurs pays et de nombreuses entreprises du numérique, en s’appuyant également sur une base de données de ce type.

Ces bases de données permettent de produire les hashes des images pédopornographiques, une sorte de portrait-robot d’une photographie qui se présente sous la forme d’une suite de lettres et ou de chiffres. Ces hashes sont utiles aux enquêteurs parce qu’il est possible de prendre n’importe quelle image, de l’analyser et de comparer son code à une base de données pour déterminer s’il s’agit d’un contenu pédopornographique connu.

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