Le dernier livre sur l’histoire de Spotify risque de ne pas trouver sa place sur toutes les serviettes de plage. En effet, Spotify Inifrån (Les non dits de Spotify) -qui retrace les débuts du service- n’est encore disponible qu’en suédois.
Les auteurs, Jonas Leijonhufvud et Sven Carlsson, livrent une curieuse anecdote. En 2010, le CEO et cofondateur de Spotify, Daniel Ek, aurait reçu plusieurs appels anonymes. Il ne pouvait entendre qu’une respiration à l’autre bout du fil, sans aucune parole prononcée (creepy...).
Pourtant, ce dernier serait persuadé qu’il s’agissait de Steve Jobs en personne, qui tentait de l’intimider et de le dissuader de venir s’implanter sur le sol américain. Si Daniel Ek a refusé toute interview au moment de la rédaction du livre, d’anciens hauts responsables de Spotify auraient soutenu la même version. S’appuyant sur une source de confiance, les auteurs mettent surtout l’accent sur l’état de stress et la pression.
Mais ils ne sont aucunement en mesure de vérifier les soupçons de Daniel Ek. Pour eux, cette histoire témoigne de la façon dont il s’est senti anxieux et paranoïaque en 2010, lorsque Spotify s’est vu refuser l’accès au marché américain, en grande partie à cause de la pression d’Apple. Les grandes maisons de disques semblent avoir été plutôt fidèles à l’iTunes Music Store et à Steve Jobs. À l’époque, Apple détenait environ 80% du marché de la distribution de musique numérique aux États-Unis.
