WebL’adresse de 75 sites du gouvernement harmonisée d’ici à 2026

L’adresse de 75 sites du gouvernement harmonisée d’ici à 2026 pour lutter contre les arnaques

WebLe « .gouv.fr » sera imposé à des sites « prioritaires » de l’administration
Photo d'illustration d'une déclaration d'impôts sur le revenu.
Photo d'illustration d'une déclaration d'impôts sur le revenu. - Mourad ALLILI/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pour lutter contre les arnaques aux faux services publics, le gouvernement compte imposer l’usage du « .gouv.fr » à 75 sites « prioritaires » de l’administration d’ici à 2026, ont indiqué mardi les services de la Première ministre et la Direction interministérielle du numérique (Dinum).

« L’extension de nom de domaine .gouv.fr devra s’opérer avant le 1er juillet 2025 pour les sites de communication et avant le 1er janvier 2026 pour les sites de démarches » administratives, précise la Première ministre Élisabeth Borne dans une circulaire datée du 7 juillet et publiée mardi.

Le Service d’information du gouvernement (SIG) et la Dinum précisent dans un communiqué que cette injonction, moins contraignante qu’une loi ou un décret, « doit permettre de lutter contre les arnaques en ligne ou la désinformation en offrant un caractère distinctif dans l’URL (l’adresse du site visible dans la barre de recherche, NDLR) du site consulté par les usagers, et garantir le caractère officiel et authentique des services publics. »

Des sites « prioritaires » comme Parcoursup

Parmi les 75 sites jugés « prioritaires » par le gouvernement, certains se terminent déjà en .gouv.fr, comme ceux des ministères de l’Education, de l’Economie ou de l’Intérieur. D’autres en revanche, comme le site du gouvernement (gouvernement.fr) ou de Parcoursup (parcoursup.fr), n’ont pas encore adopté cette extension, accessible uniquement aux sites gouvernementaux depuis 1995.

Ces différences entre sites augmentent le risque de fraudes commises par des internautes qui créent de toutes pièces des sites avec des URL comparables à celles des sites gouvernementaux, à des fins malveillantes (vol de données ou d’argent par exemple).

Formations prévues

Pour améliorer la lisibilité des sites gouvernementaux, la moitié des 21.000 agents civils de l’Etat spécialisés dans le numérique devront être formés au design et à l’accessibilité des services publics numériques d’ici à la fin 2023, et la totalité d’ici à 2027, détaillent le SIG et la Dinum.

Chaque ministère est également sommé de nommer, au plus tard le 1er septembre 2023, un « responsable du design » chargé d’exécuter la circulaire.

Accessibilité inégale

Malgré les engagements de plusieurs gouvernements successifs, l’accessibilité des sites gouvernementaux demeure inégale, notamment pour les personnes en situation de handicap.

En novembre 2022, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a affirmé vouloir rendre accessible aux personnes handicapées 80 % des 250 démarches administratives numériques les plus courantes d’ici à la fin 2023, et 100 % d’ici à 2027.

Fin 2022, seules 43 % de ces démarches étaient partiellement ou totalement accessibles aux personnes handicapées.

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