Depuis plusieurs semaines, la ville de Bristol teste un bus 100% écolo, alimenté en biométhane issu de la fermentation de nos excréments. Une idée qui est loin de sentir mauvais.
Publié le 23 décembre 2015 à 12h00
Mis à jour le 08 décembre 2020 à 06h07
Depuis novembre, impossible de passer à côté du nouveau « poo-bus », qui relie l'aéroport au centre historique de Bath, de drôles de véhicules à la carrosserie vert et blanc, illustrée de passagers assis sur des toilettes. Un bio-bus 100 % green, créé par la société britannique Geneco, qui roule grâce à un biométhane issu de la fermentation de déchets alimentaires, d'eaux usées, et d'excréments humains ! Si le procédé fait sourire, ce « poo-bus » et ses 300 kilomètres d'autonomie, qui fonctionne grâce aux déchets annuels de cinq personnes, séduit déjà pour de nombreuses raisons : moins 30 % de gaz à effet de serre émis, aucune odeur et une amélioration de la qualité de l'air.
Et à Paris ? Si la RATP et le Stif (syndicat des transports d'Ile-de-France) travaillent déjà sur ces questions, beaucoup reste à faire : « La mise en place d'usine de méthanisation n'est pas du ressort des opérateurs de transport ni du Stif. Nous ne pouvons donc espérer du biogaz que via les progrès réalisés par Gaz de France dans ce domaine [...]. Le déploiement d'une telle solution technique est long, car il faut étudier les situations au cas par cas », explique-t-on au Stif. Avec déjà 90 bus roulant au gaz naturel pour véhicules à Créteil, 80 en grande couronne, et d'autres projets à l'étude, le biométhane fait son chemin en Ile-de-France. A l'heure du réchauffement climatique et des pics de pollution à répétition, l'idée d'un « poo-bus » (« bus caca ») dans la capitale ne semble finalement plus si ridicule que ça.
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