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FTX : la faillite de la plate-forme de cryptomonnaies contamine toute l’industrie

Le numéro deux mondial du secteur s’est effondré en quelques jours, avant d’officiellement se déclarer en faillite le 11 novembre, entraînant des répercussions sur ses concurrents.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 novembre 2022 à 12h10

Temps de Lecture 2 min.

Sur cette photo d’illustration prise le dimanche 13 novembre 2022, le logo de la plate-forme de cryptomonnaies FTX est reflété sur un écran où le site du groupe est visible en fond.

La chute du géant FTX provoque un réel effet domino dans le monde des cryptomonnaies. Plusieurs plates-formes ont dû suspendre certains retraits ces derniers jours, victimes de la faillite de leur concurrent, le numéro deux mondial d’échange de cryptomonnaies, dont les ramifications ne cessent de s’étendre.

Dernier en date, jeudi 16 novembre, le français Coinhouse, qui a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) avoir bloqué les sorties sur son livret crypto, présenté comme un produit d’épargne en cryptomonnaies. Dans une série de tweets, la plate-forme a expliqué que certains sites partenaires à qui elle avait prêté des fonds avaient eux-mêmes interrompu les retraits pour leurs clients.

Parmi les partenaires de Coinhouse figurait notamment Genesis. Ce dernier avait confié des cryptomonnaies à Alameda, sorte de bras spéculatif de FTX, poussé au dépôt de bilan vendredi dernier. Coinhouse a évoqué « des tensions globales sur le marché crypto et une pression sur les liquidités ».

Une séquence « difficile » pour l’industrie

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Même son de cloche du côté de Gemini, plate-forme des frères Winklevoss, popularisés par la genèse de Facebook et le film The Social Network. Le groupe, également piégé par la défaillance de Genesis, a dû geler son programme Gemini Earn qui permet lui aussi de placer ses cryptomonnaies, prêtées ensuite à d’autres contre rémunération. « La semaine qui vient de s’écouler a marqué une séquence incroyablement difficile et stressante pour notre industrie », a décrit Gemini sur Twitter. Selon le site CoinDesk, avant de fermer le robinet, Gemini avait enregistré en vingt-quatre heures seulement près de 600 millions de dollars de retraits contre moins de 100 millions de dépôts, un grave déséquilibre dû à la nervosité des utilisateurs qui redoutent la contagion.

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BlockFi, autre acteur de poids, a, lui, figé l’ensemble de sa plate-forme, qui gérait fin juin environ 3,9 milliards de dollars répartis sur plus de 650 000 comptes. « Nous avons une exposition significative à FTX », a reconnu BlockFi, dont plusieurs médias américains ont indiqué qu’il envisageait de déposer le bilan.

Réaliser la contagion

« C’est très inquiétant, parce que nous n’avons pas encore vu l’échelle de la contagion », commente Francesco Melpignano, directeur général de Kadena Eco, spécialisée dans la blockchain (registre qui répertorie toutes les transactions d’une plate-forme). Pour lui, le séisme FTX et ses répliques dépassent en ampleur celui créé au printemps par l’implosion de la devise numérique Terra, qui avait entraîné vers le fond plusieurs sites d’échanges, notamment Celsius. Il compare même la faillite de FTX à celle de Lehman Brothers, qui avait semé la panique sur les marchés et entraîné dans sa chute plusieurs banques.

Dans un entretien vidéo au Wall Street Journal, la directrice financière de Coinbase, l’un des géants du secteur, a estimé que l’intégralité du système crypto n’était pas en danger. « Mais il va falloir plusieurs jours ou plusieurs semaines pour réaliser la contagion qu’a provoquée cet événement et comprendre qui était exposé », a expliqué Alesia Haas.

Si l’anxiété persiste dans le monde des cryptomonnaies, la semaine écoulée aura, en revanche, démontré à quel point les marchés financiers traditionnels étaient hermétiques aux tribulations des devises numériques.

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Le Monde avec AFP

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