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Joe Biden annule les mesures prises par Donald Trump contre les plates-formes TikTok et WeChat

Le président des Etats-Unis demande qu’une vaste enquête soit menée sur les risques posés par les applications détenues par certaines puissances étrangères.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 juin 2021 à 18h02, modifié le 10 juin 2021 à 07h47

Temps de Lecture 3 min.

Les applications TikTok et WeChat sur l’écran d’un smartphone à Pékin, en Chine, le 7 août 2020.

Joe Biden a annoncé mercredi 9 juin qu’il avait révoqué et remplacé les décrets interdisant les plates-formes TikTok, WeChat et huit autres applications, pris par son prédécesseur, Donald Trump. A la place, le président des Etats-Unis demande qu’une vaste enquête soit menée sur les risques posés par les applications détenues par certaines puissances étrangères.

Le nouveau décret vise à identifier toutes les « applications logicielles connectées qui peuvent présenter un risque inacceptable pour la sécurité nationale des Etats-Unis et le peuple américain », y compris « les applications détenues, contrôlées ou gérées par des personnes qui soutiennent les activités militaires ou de renseignement d’un autre pays, ou sont impliquées dans des cyberactivités malveillantes, ou impliquent des applications qui collectent des données personnelles sensibles ».

Le président des Etats-Unis demande au département du commerce et à d’autres agences fédérales d’élaborer des directives « pour protéger les données personnelles sensibles… y compris les informations personnellement identifiables et les informations génétiques » contre les abus. Il laisse quatre mois à son administration pour lui fournir un rapport détaillé et formuler des recommandations.

Donald Trump affirmait que les applications appartenant à des Chinois posaient des risques pour la sécurité nationale, notamment en matière de collecte de données, et avait cherché à forcer la vente de TikTok à des investisseurs américains. L’administration Trump avait ainsi signé en 2020 des décrets destinés à bannir plusieurs applications chinoises, dont TikTok et WeChat, mais ces ordonnances ont été suspendues par des tribunaux à la fin de l’année 2020.

Belle bataille judiciaire

Il accusait WeChat, une plate-forme omniprésente dans la vie des Chinois via ses services de messagerie, de paiements à distance ou de réservations, et TikTok, une application de courtes vidéos particulièrement populaire chez les jeunes, de récolter des données confidentielles, avant de les partager avec Pékin. Ces sociétés ont toujours réfuté ces accusations d’espionnage.

Il s’en était suivi une bataille judiciaire. Fin décembre, l’administration Trump avait fait appel d’une décision de justice empêchant le ministère du commerce d’imposer à TikTok des restrictions, qui auraient abouti à l’interdiction du réseau social aux Etats-Unis. Mais en février, l’administration Biden avait demandé à la Cour d’appel de lui donner soixante jours pour étudier le dossier et se prononcer sur le maintien ou non de la requête formulée par le gouvernement Trump.

Le nouveau décret de Joe Biden révoque ceux signés par son prédécesseur en la matière, y compris l’ordonnance de janvier interdisant aux entreprises américaines toute transaction avec huit applications chinoises, dont Alipay, détenu par Ant Group.

Biden ne relâche pas la pression sur la Chine pour autant

La Maison Blanche n’a pas précisé si ce décret éteignait tous les recours. Selon un responsable de l’administration Biden interrogé par l’Agence France-Presse, TikTok continue néanmoins de faire l’objet d’un examen séparé « par le biais du CFIUS », l’agence dépendant du Trésor chargée de s’assurer que les investissements étrangers ne présentent pas de risque pour la sécurité nationale.

Ces décisions montrent que Joe Biden n’a pas l’intention de relâcher la pression vis-à-vis de la Chine. La semaine dernière, il avait allongé la liste des entités chinoises dans lesquelles il est interdit aux Américains d’investir.

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Pour cela, il a amendé un décret de Donald Trump pour y inclure des entreprises chinoises impliquées dans des technologies de surveillance susceptibles d’être utilisées non seulement en Chine contre la minorité musulmane des Ouïgours et les dissidents, mais encore dans le monde entier.

Joe Biden s’est envolé mercredi 9 juin vers l’Europe pour son premier voyage à l’étranger en tant que président. Il doit rencontrer les dirigeants européens et de l’OTAN ainsi que le président russe, Vladimir Poutine. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, il a clairement dit qu’il souhaitait obtenir le soutien des alliés des Etats-Unis contre Pékin, accusé de concurrence déloyale dans ses relations commerciales.

Le Monde avec AFP

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