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Doctolib: des milliers d’informations de consultations médicales perdues

L’entreprise a envoyé un mail aux professionnels de santé pour les prévenir de ce problème technique.

Certains professionnels de santé utilisant Doctolib vont devoir faire appel à leur mémoire: les motifs de rendez-vous et comptes-rendus de consultations n’ont pour certains pas été sauvegardés par la plateforme. L’incident a été révélé par les équipes de Doctolib via un mail envoyé aux différents praticiens concernés, ce 3 mai, et dévoilés par certains sur Twitter, dont le docteur Jean-Jacques Fraslin.

Le médecin indique à Tech&Co qu'au total, une vingtaine de patients de son cabinet sont concernés par cette perte de données.

Pas de vol de données

Ainsi pendant plusieurs heures les 26 et 27 avril derniers, les observations médicales renseignées dans les dossiers de patients n’ont pas été sauvegardées. Doctolib l’assure toutefois auprès de Tech&Co, il s’agit bien d’une perte et non pas d’un vol de données. Cette perte a été causée par un bug technique, résultant de la mise en place d’une nouvelle fonctionnalité sur l’application de gestion de rendez-vous.

"Les informations ont été perdues mais aucune n'a été divulguée à qui que ce soit. Les champs de textes concernés n'ont au contraire pas été enregistrés", précise Doctolib à Tech&Co.

Interrogé sur le nombre de personnes concernées par cet incident technique, Doctolib indique que seulement 1,3% des praticiens ont été victimes du bug technique, soit 2300 spécialistes, et donc plusieurs milliers de patients associés.

Dans son mail, Doctolib précise que l’incident a bien été corrigé en moins d'une heure par les équipes techniques et invite les praticiens à renseigner de nouveau les observations médicales des dossiers manquants. Le service juridique de l'entreprise assure également que "les critères de notification à la Cnil ne sont pas remplis par cet incident" puisqu'il s'agit d'une perte d'informations qui n'ont été enregistrées nulle part et non pas d'un vol de données. La commission impose en effet aux entreprises, dans le cadre du RGPD, de notifier l'autorité en cas de violation de données à caractère personnel.

Julie Ragot