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L’avenir de Salto, le Netflix à la française, bientôt scellé

TF1, M6 et France Télévisions doivent se réunir dans les prochains jours pour décider ce qu’ils font de leur plate-forme de vidéo à la demande payante.

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Publié le 13 novembre 2022 à 17h36, modifié le 14 novembre 2022 à 09h12

Temps de Lecture 3 min.

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Deux petits tours et puis s’en va ? Deux ans après son apparition, Salto vit des heures cruciales. Le sort de la plate-forme de vidéo à la demande payante commune à France Télévisions, à TF1 et à M6 pourrait en effet être scellé avant la fin du mois. Ses actionnaires doivent se réunir dans les prochains jours pour prendre une décision : remettre au pot, ou arrêter les frais.

Officiellement, « aucune décision n’est prise » à TF1, après que La Lettre A a affirmé, il y a une dizaine de jours, que son nouveau directeur général, Rodolphe Belmer, souhaitait en sortir. « Nous n’avons pas de stratégie préétablie », prétend-on prudemment à M6. Quant à France Télévisions, c’est le scepticisme qui domine.

Auditionnée en commission des affaires culturelles, le 26 octobre, à l’Assemblée nationale, Delphine Ernotte a expliqué aux députés qu’elle était à la recherche de 45 millions d’euros pour boucler le budget 2023 du groupe qu’elle dirige. Par un hasard comptable, c’est exactement la somme qu’elle était censée obtenir de ses partenaires en échange de la part de France Télévisions dans Salto quand, anticipant la fusion de TF1 et de M6, elle avait annoncé, il y a un an, qu’elle s’en retirerait. Ce désir d’émancipation n’a probablement pas disparu avec l’échec du mariage entre les deux groupes privés, mais les conditions de sa réalisation, elles, sont radicalement différentes.

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Tarifs relativement bon marché

« Il y a trois possibilités, explique un acteur du dossier. Soit aucun des trois actionnaires ne remet d’argent, et il faut liquider, soit ils s’entendent pour renforcer la plate-forme – mais ce n’est pas le scénario le plus probable –, soit l’un des partenaires ou un acteur extérieur, tel qu’un producteur, rachète les parts des autres. Mais alors, il devra avoir les reins solides. »

A ce stade, Salto ne manque pas complètement d’attraits, mais il n’a rien d’une aubaine non plus. Avec son offre de programmes populaires et ses tarifs relativement bon marché (de 6,99 euros à 12,99 euros), la plate-forme pourrait atteindre le million d’abonnés à la fin de l’année, selon certaines sources. Bien loin des dix millions d’abonnés français à Netflix, par exemple, mais le chiffre n’est pas si déshonorant pour un service récent.

« C’est quasiment miraculeux, insiste-t-on chez l’un des groupes concernés, quand on sait que les fournisseurs d’accès à Internet ont fait de l’antijeu en refusant de distribuer Salto » – SFR, Free, Orange, mais pas Bouygues, qui la distribue depuis le début, ni Amazon, qui le fait depuis juin. Ses utilisateurs lui sont plutôt fidèles : lorsqu’ils viennent sur la plate-forme, tous les deux jours environ, ils y restent entre deux heures dix et deux heures trente. « 60 % des abonnés à Salto ont moins de 35 ans, alors que seulement 10 % des téléspectateurs ont moins de 35 ans, ce qui prouve la complémentarité entre cette offre et la télévision classique », met en avant Thomas Follin, son directeur général.

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