Crédit photo : Bruitparif

La France va déployer un radar d’un nouveau genre

Si les radars permettent depuis toujours de pénaliser les excès de vitesse, l’excès de son est lui aussi théoriquement une infraction, qu’il n’était pourtant pas encore possible de détecter avec précision. Mais cela devrait changer grâce à des radars sonores que la France va déployer après une expérimentation réussie en 2022. Et d’autres pays devraient suivre bientôt.

Théoriquement, en France, les véhicules homologués ne sont pas censé dépasser une pollution sonore de 80 décibels. Des voitures trop bruyantes peuvent en effet être une nuisance, particulièrement dans certaines zones très fréquentées. Et le bruit peut par ailleurs être la cause de plusieurs affections et troubles, de la surdité à l’hypertension en passant par les troubles du sommeil. Une bonne raison pour s’assurer que les limitations de bruits sont bien respectées.

Pourtant, nombre de conducteurs font modifier leurs pots d’échappement afin de justement produire plus de bruits, souvent au-delà de la limite autorisée. Et c’est justement ce à quoi les radars de bruits, qui avaient déjà fait l’objet d’un test dans l’hexagone, tendent à remédier, comme le rapporte le Journal du Geek.

Le fonctionnement de ceux-ci est somme toute assez sommaire : il s’agit d’un ensemble de micros mis ensemble dans un dispositif multidirectionnel afin de capter l’origine d’un bruit. Bien entendu, l’appareil doit aussi être muni d’une caméra, afin de pouvoir identifier le contrevenant.

Et les prototypes n’ont pas été testés qu’en France, puisque deux ont par exemple été installés à Bruxelles. Cependant, en raison de plusieurs problèmes, particulièrement causés par les motos, l’idée de radar sonore a encore un peu de mal à se répandre.

Mais cela pourrait bientôt changer. En effet, un dispositif par l’entreprise Bruitparif, dénommé l’Hydre, qui avait été testé l’année passée, serait en cours d’homologation pour un usage à grande échelle dans tout le pays.

Celui-ci se présente comme une antenne, et on pourrait aisément l’imaginer combiné avec plusieurs dispositifs de la vie courante, tels que les feux de signalisation ou les réverbères. Et en l’occurrence, cet « hydre » est plutôt simple pour ce qui est d’un radar anti-bruit, puisqu’il ne contient que deux dispositifs acoustiques et une caméra grand-angle.

Mais malgré cette simplicité, il pourrait coûter cher aux contrevenants, car l’amende fixée pour ce genre de délit sonore est normalement située entre 90 et 135 euros. Une somme pas si négligeable qui pourrait y faire réfléchir à deux fois avant de s’adonner au tuning… ou de conduire de manière un peu trop bruyante.

Les résultats de l’hydre seraient apparemment plutôt concluants, puisqu’il parvenait en moyenne à identifier entre 10 et 44 véhicules en infraction par jour, selon Bruitparif. Et comme ce dispositif est testé un peu partout en Europe, on peut très vite s’attendre à l’instauration de peines similaires dans plusieurs pays du continent, même si la France pourrait très bien être une pionnière en la matière.

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