Arnaque à la cryptomonnaie : Piégé par des escrocs, un Français se fait voler 300.000 euros

Un homme d’une cinquantaine d’années a été condamné à quatre ans de prison dont deux ferme par le tribunal correctionnel de Fontainebleau (Seine-et-Marne), jeudi 9 février. Il a été reconnu coupable d’avoir notamment arnaqué un habitant de Château-Landon en participant à une vaste escroquerie à la cryptomonnaie, rapporte Le Parisien.

14 victimes au total

D’après nos confrères, l’instigateur de cette escroquerie opérait depuis Israël. L’homme condamné jeudi dernier n’est autre que son cousin. Interpellé en décembre dernier après son retour du Proche-Orient, il a reconnu les faits à l’audience. Au total, l’arnaque aurait fait 14 victimes pour un préjudice global de 350.000 euros.

Les gendarmes étaient sur la trace du prévenu depuis le mois de juin 2022, période à laquelle la victime de Château-Landon avait porté plainte. Voici en quoi consistait l’arnaque : les escrocs récupéraient les noms de leurs victimes, des investisseurs, sur le fichier d’une plate-forme de trading ayant fait faillite. Ces prétendus traders, qui disaient travailler pour la société ayant racheté la plateforme liquidée, proposaient à leurs proies de récupérer leurs mises de départ en les réinvestissant sous forme de cryptomonnaie à haut rendement.

Il se fait voler 300.000 euros

Une fois la victime prise au piège, les escrocs l’ont informée qu’elle devait ouvrir un compte en ligne pour encaisser les plus-values. Une opération qui nécessite de fournir des documents d’identité, un justificatif de domicile et un RIB. Il suffisait alors aux cousins de prendre le contrôle du compte en créant une adresse mail et un numéro de téléphone, puis d’obtenir une copie de la carte bancaire pour souscrire des crédits au nom de leur victime. C’est ainsi qu’ils ont dérobé 75.000 euros à l’habitant de Château-Landon.

Outre cette somme, la victime a également perdu 225.000 euros : les escrocs ont vidé ses autres comptes bancaires grâce à un logiciel leur permettant d’accéder à son ordinateur à distance. L’argent a ensuite été blanchi en cryptomonnaie. Entre-temps, la victime recevait de faux relevés bancaires faisant état de jolies plus-values pour ne pas qu’elle s’inquiète. Les autres victimes ont subi un préjudice moins important grâce à l’intervention des gendarmes et des services antifraude des banques en ligne.