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L'Australie pose un ultimatum et menace Twitter d'amendes pour non-régulation de la haine en ligne

Le logo de Twitter.

Le logo de Twitter. - Glenn CHAPMAN / AFP

D'ici fin juillet, le réseau social d'Elon Musk devra monter à l'agence australienne de la sécurité en ligne qu'il lutte sérieusement contre la haine en ligne.

L'Australie a donné jeudi 28 jours à Twitter pour montrer que la plateforme lutte sérieusement contre la haine en ligne, sous peine d'une amende de près d'un demi-million de dollars par jour de retard.

Dans un communiqué de l'agence australienne de la sécurité en ligne (eSafety), sa responsable Julie Inman Grant a ainsi menacé le réseau social d'une amende quotidienne de 475.000 dollars (432.000 euros) s'il dépassait la date butoir.

"Pas à la hauteur"

Selon elle, un tiers des plaintes déposées en Australie pour discours haineux en ligne renvoient à des propos publiés sur la plateforme à l'oiseau bleu.

"Twitter semble ne pas être à la hauteur en ce qui concerne la lutte contre la haine", a lancé Julie Inman Grant, ancienne employée du réseau social.

L'agence australienne "est loin d'être la seule à s'inquiéter des niveaux croissants de toxicité et de haine sur Twitter, particulièrement à l'encontre des communautés marginalisées", a-t-elle encore affirmé.

De nombreux licenciements

Le patron de Tesla Elon Musk, propriétaire du réseau social depuis octobre 2022, est régulièrement tenu pour responsable de l'augmentation de la haine sur la plateforme.

Le milliardaire a notamment licencié à tour de bras, y compris dans les rangs des modérateurs, et laissé revenir sur le réseau des utilisateurs bannis en raison messages haineux ou relevant de la désinformation. Dès novembre, Julie Inman Grant avait écrit à Elon Musk pour l'avertir qu'une coupe claire dans les effectifs rendrait Twitter incapable de se conformer à la loi australienne.

A.G avec AFP