Seules les prières enverront de bonnes ondes à la Vierge de Plassac. Lors du conseil municipal du 11 avril, les élus de Plassac ont exprimé leur avis concernant l’implantation d’une antenne mobile par l’opérateur Free près du chemin de la Vierge.
Pour présenter le projet, le maire Jean-Louis Bernard rappelait le contexte derrière cette délibération : « Des habitants se plaignent de ne pas avoir de réseau à Plassac. Nous avons donc proposé plusieurs parcelles à l’opérateur » explique-t-il. Seulement, les pourparlers entamés il y a maintenant trois ans débouchent toujours vers l’impossibilité d’implanter cette antenne 4G, par la suite développée en 5G.
« Free souhaite s’installer sur des parcelles communales et non privées, alors qu’ils n’en ont pas l’obligation » salue l’édile. Avant d’envisager le chemin de la Vierge, sur les hauteurs de la commune, d’autres endroits ont d’abord été étudiés comme les cheminées de l’ancienne mairie, le château d’eau ou encore les abat-sons du clocher de Plassac. Mais à chaque fois, les études mettent en exergue la difficile émission de réseau en ces différents points ou l’atteinte aux paysages.
Le souhait de préserver le site
Au moment de montrer les projections fournies par Free sur l’impact paysager de cette antenne de 55 mètres, sept élus ont exprimé leur opposition. « Il y a d’abord le débat sur la 5G et ses effets potentiels, mais aussi le souhait de ne pas dénaturer le site et de le préserver » explique Jean-Louis Bernard. D’un autre côté, le maire avançait la possibilité de se désengager au bout d’une période de 12 ans, Free pouvant par la suite procéder à l’enlèvement de l’antenne située à une trentaine de mètres de la Vierge : « Et puis cela représente une somme de 100 000 € en faveur de la commune » note Jean-Louis Bernard. Six élus, dont le maire, ont voté pour cette implantation, tandis qu’un conseiller municipal s’est abstenu.
À sept voix contre et six voix pour, le projet a donc été refusé par le conseil municipal.
Autre délibération phare de la soirée, l’approbation du budget primitif 2023 avec l’inflation et la crise énergétique en toile de fond de cette prévision : « La facture de gaz que nous avons reçu en janvier avoisine les 40 000 €. C’est quatre fois plus que le prix initial » observe Jean-Louis Bernard. Alors la commune a entrepris l’extinction de l’éclairage public durant la nuit et les retours de la part de la population sont pour le moment positifs.
Un maintien des taux des taxes locales
Malgré le contexte, les élus ont fait le choix de maintenir le taux des taxes locales identique à l’année précédente (30,91 % pour les propriétés bâties, 34,16 % pour les propriétés non bâties), une promesse formulée depuis de nombreuses années par l’équipe municipale, qui entrevoit la possibilité de faire des économies à long terme par un vaste chantier mené à l’école.
« Nous menons une réflexion sur l’isolement thermique des quatre salles de classe » explique le maire, qui souhaite également offrir plus de confort aux élèves ainsi qu’au personnel de l’établissement. Les travaux pourraient débuter en 2024.
En matière d’investissement, le budget primitif prévoit 256 939 € de dépenses pour 456 939 € de recettes.
Un suréquilibre expliqué par la vente prochaine d’un bâtiment abritant un logement appartenant auparavant à la commune. Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’opération de revitalisation territoriale de la convention « Petite ville de demain ». Afin de réhabiliter des logements vieillissants, la ville de Plassac souhaite acquérir des bâtiments et les réhabiliter pour accroître l’offre et la qualité de logements disponibles dans la localité.
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