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Climat : télés et radio font de premières propositions pour être plus « responsables »

Chaînes de télévision et radios ont présenté aux citoyens et aux pouvoirs publics les premières mesures qu'elles s'engagent à prendre pour des engagements plus verts. D'autres sont attendues sur le volet de la publicité.

Les chaînes de télévision et radios veulent multiplier les programmes dédiés à l'environnement.
Les chaînes de télévision et radios veulent multiplier les programmes dédiés à l'environnement. (iStock)

Par Marina Alcaraz

Publié le 21 janv. 2021 à 06:30Mis à jour le 21 janv. 2021 à 14:48

Les chaînes de télévision et radios s'engagent à être plus « vertes » . Mercredi soir, les grands groupes - RTL, Lagardère, NRJ, NextRadioTV, Sirti, TF1, M6, etc. - ont présenté leurs premières pistes aux citoyens de la Convention citoyenne, dans le cadre d'une première réunion sous l'égide du ministère de la Culture, avec la participation de celui de l'Ecologie et de Bercy. ​Les groupes publics (France Télévisions, Radio France) s'y sont aussi associés, même s'ils pourraient promettre des engagements supplémentaires - comme l'a d'ailleurs fait Radio France.

Il s'agit de définir des pistes concrètes dans la perspective du projet de loi issu de la Convention citoyenne pour le climat qui doit être présenté en Conseil des ministres le 10 février. Pour l'heure, les médias ont échappé au pire sur le volet publicité , avec des restrictions limitées aux énergies fossiles, mais ils doivent encore montrer patte blanche.

Le projet de loi prévoit « la mise en oeuvre d'un code de bonne conduite qui transcrirait les engagements pris au sein d'un 'contrat climat' conclu entre les médias et les annonceurs, d'une part, et le Conseil supérieur de l'audiovisuel, d'autre part, afin de réduire la publicité pour les produits polluants, par des engagements volontaires ambitieux », comme l'indique l'exposé des motifs.

Produits trop gras, sucrés, salés…

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Selon nos informations, parmi les engagements pris, télévisions et radios prévoient des programmes de sensibilisation (magazine, information, divertissement, etc.) sur tous les supports (Web, radio, télévision). Elles proposent aussi des manifestations (concerts, conférences…) et des actions de terrain dédiées à l'environnement.

Elles suggèrent que les gains des jeux soient plus responsables - exit les week-ends à l'autre bout du monde - et se disent prêtes à rendre des comptes au Conseil supérieur de l'audiovisuel, par exemple sur la production de programmes (recyclage, billets de train plutôt que d'avion…).

Sur la publicité, sujet le plus attendu, elles proposent des conditions tarifaires plus attractives pour les campagnes institutionnelles dédiées à l'environnement. En revanche, pas d'engagements fermes sur la réduction des spots de publicité pour des produits ayant un fort impact sur l'environnement (critères quantitatifs de baisse, offres tarifaires différentes…). Elles parlent plutôt d'« accompagnement des annonceurs dans leur démarche plus durable ».

« Les différents secteurs économiques doivent aussi prendre des engagements », explique un professionnel de la publicité. Les pouvoirs publics travaillent, en effet, aussi avec les filières. Ainsi, l' automobile s'est engagée sur un quota progressif de publicités sur les véhicules électriques et hybrides pour les années futures. L'agroalimentaire a proposé une sortie progressive des produits trop gras, sucrés, salés dans les écrans destinés aux enfants.

Mesures plus coercitives

Ces premières propositions semblent être bien accueillies. « La réunion a été très constructive », dit-on au ministère de la Transition écologique, pour lequel, toutefois, les engagements sur la publicité « ne sont pas assez précis ». Le ministère plaide pour « des indicateurs plus clairs pour faire un suivi, un contrôle ».

« Nous sommes conscients qu'il faut être plus proactif. A défaut, on peut craindre des amendements plus restrictifs lors du débat parlementaire », reconnaît un professionnel. Interrogée sur le sujet mardi à l'Assemblée nationale, Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture, a prévenu : « L'attente sociétale est forte. Si les engagements volontaires ne sont pas là, on prendra des mesures plus coercitives. »

Marina Alcaraz

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